lundi 15 décembre 2008

Enchainés enchantés

Au parc, un homme pédale pendant qu’un autre court, encordé par la taille à la selle du vélo. Le cycliste fait ce qu’il veut : il monte, il descend les berges, les sous-bois, les déclivités du parc. Le coureur le suit. Le cycliste adapte sa course - il veille aux accélérations (les pentes, les embardées, les talus), il est attentif - ils sont fluides et légers tous les deux. Quand ils s’arrêtent place des 7 arbres, j’en profite pour jeter un coup d’œil sur mon arbre totem et à la taupe et au poisson goguenard qui flotte au dessus.

mardi 2 décembre 2008

Séminaire :

Lui : Là bas, prés de l’estrade, glissé, presque coulé sur sa chaise, loin, épuisé, la main sur la tempe, les doigts liants et déliants les ombres, les difficultés, la fatigue.
Lui : Brillant, (oui brillant), rose et voix de velours, jeux de poignets.
Elles : Rares
Lui : Si fin, presque maigre. Presque maigre - je lui souris. Je fuis après.
Elle : Magnifique, jeune agrégée, dorée, éclatante.
Elle : Magnifique, si jeune. Pas de sommeil, inquiète.
Lui : Il n’a pas tjs été fatigué. Sobre.
Lui : Resplendissant (encore), dans l’exposé ou dans la retenue.
Lui : Philosophe extravagant, (Il le faut bien, puisque la philosophie aurait besoin du geste pour s’exprimer).
Lui dit : « Non ».
Elle : Agée, lointaine, close et recluse, lunette, note.
Elle : Exégète, spécialiste, coupe, spécialiste se tranquillise, part à midi.
Elle : Spécialiste, noire de tenue, note, calme.
Moi : Sur couvercle du dévidoir à papier dans les toilettes, je lis : « C’est mon habitude de m’asseoir dans les toilettes des femmes. Vous qui êtes assise, lisez : Je vous aime et vous désire.»
Moi je continue : « Je désire vos genoux quand votre jupe est relevée jusqu’à vos hanches, je désire vos genoux quand votre pantalon vous tombe sur les chevilles, je désire votre corps qui coule loin de votre main, je désire…"..
Lui n’a rien à prouver, il n’est pas en danger.
Lui a eu peur mais il s’est repris.
A lui aussi, j’ai souri,
A elle aussi, plus tard.