jeudi 8 janvier 2009

Les nouveaux romans sont arrivés

Le Jaune est un roman qui met simultanément en scène trois femmes, deux en temps réel et la troisième par la lecture de son journal. Clara vit au Jaune, sa mère Madeleine a disparu en laissant à sa fille un journal que celle-ci brûle sur un coup de tête. Devenu illisible, Bénédicte Céline, biographe, est chargée de le réécrire.

Prologue

"Ce n'est pas moi qui ai commencé à mentir, c'est l'histoire. En décidant d'écrire ce journal, j'ai pensé qu'il me suffirait de traduire en mots les flots de pensées qui m'assaillent or, je me heurte à un mur, une forteresse. Les mots se lézardent au fur et à mesure que je veux les formuler, ceux de l’amour, de la haine et du mépris.

C'est de l’engrenage dont je voudrais parler, de l’enchaînement inéluctable des rapports de causes à effets. J’ai préféré trahir plutôt que d’affronter ma honte, humilier plutôt que de renoncer à mon orgueil. Ils ont tous cru que le père de Clara était un amant sans passé, ni futur, mais c'était Léo. J’ai gardé Clara par amour-propre, bouffie, dévorée d'orgueil. Heureusement, elle est longue et fine, brune et bouclée et elle saura un jour que son ascendance est pâle comme le blé."


Extraits

Clara
« Je suis allée la voir à l’hôpital. Il y avait des lumières blafardes partout, des lumières blanches à néon sur des peintures d'hôpital bleu ou jaune mais qui suintaient la bile ou le livide sur les visages des patients et des infirmiers.

Les escaliers résonnaient, les malades en chemises de nuit déambulaient en savates, ou habillés, mais comment dire, la chemise pendante, la braguette ouverte, la chaussure délacée, errants. »


Mad

« Elle est partie après m’avoir montré sur un vieux carnet de dessins, des esquisses de visages, des dieux monstrueux, ouatés, distordus, effilés par le vent. »




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